Ballade en noir
Le blanc du désespoir
En ce soir de nuit noire
Où l’étendue ivoire
Me renvoie le miroir
De mes mots illusoires
Alors que je veux croire
En une échappatoire.
Lueur de mon bougeoir
Au fond de ce mouroir
Je ne veux laisser choir
Ces pensées provisoires
Enfermé dans l’armoire
Compensant ma mémoire.
Accusée au prétoire,
Un ange au purgatoire,
Et je me mets à voir
Mon âme sur un tranchoir
Si triste qu’un mouchoir
N’aura aucun pouvoir
D’étancher l’arrosoir
Des larmes sur le trottoir.
Je ne peux en ce soir
Enfin trouver l’espoir
Qui tel une baignoire
Remplit mon écritoire
De jolies traces noires.
Angelina – le 4 mai 2007